Derrière les paupières
de l’immensité
la vie pique un peu les yeux.
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Je t’attends comme l’abrivado,
avec les dents de la colère
que je sais bien garder serrées.
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Quand il fait quelque chose,
on dirait toujours que c’est
pour la première fois.
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Propulsés par le long ressort de la naissance,
il nous reste toujours le choix de chanceler.
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Dans le vert-bouteille de la mer
trempent des messages délavés,
des S.O.S croûtés de sel.
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Orgie de couleurs,
comme si le troupeau
avait soudain peur du noir.
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Je survivrai à mes envies.
La mort est une femme facile.
Un dieu me sert de presse-papier.
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Fêter ses quarante ans,
comme quarante degrés de fièvre.
Devenir le désert.
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D’ici, le rond-point
ressemble à un carrousel.
La lune me sourit.
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Il est important d’avoir su chanter,
lorsque l’on décide de se taire.
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« Tout a brûlé.
Heureusement les fleurs
avaient achevé de fleurir. »
(Hokushi)