Festin de lumières.
Les saisons sont devenues
inséparables.
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Amants étourdis
dans le « presto » de l’été.
-un appel manqué-
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La gorge serrée,
je t’entends ne rien dire
au destin muet.
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J’arrache les gens ;
mon amour pour la terre
les déracine.
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Toujours se méfier
de ces filles au nom de fleur,
bientôt piétinées.
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Creusé par les ans,
j’ai plus peur de mes reflets
que de mes ombres.
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Le vent, mot à mot,
dicte un poème de pierre.
Sonnet d’éruptions.
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Que faire du chemin
s’il ne me mène pas à toi ?
Transpirer pour rien ?
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Tourbillons d’air chaud.
Les moulins désemparés
se tournent le dos.
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Je crois qu’il manque
un morceau à la lune
pour parfaire la nuit.
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« Le silence revint, mais il semblait qu’il ne fût plus le même. » (André Malraux)