Il pleut dans mon thé ;
un orage au gingembre,
un plein bol de ciel.
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Tel un typographe,
prendre les lettres à la pince,
t’écrire à l’envers.
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Le malheur des uns
fais le bonheur des oiseaux.
Couvre-feu chantant.
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Une faux de vent.
Un arrosoir de soleil.
L’été jardinier.
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Mélodie du noir,
nuitées sans commentaires,
bercées d’insomnies.
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Ton chemin ne vaut
que s’il te mène par ici.
Sans toi tout est loin.
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Un rouge-gorge
batifole dans les remblais,
bel indifférent…
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Le drap de la mer
bien bordé sous l’horizon,
pas un pli en vue.
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Un alter ego,
un « moi je » de rechange
en cas d’avarie…
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Embrasse-moi mieux :
Orion nous dévisage
avec tant d’envie !
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« No vuela quien tiene alas, sino quien tiene cielo. » (Elvira Sastre). (Ne vole pas qui a des ailes, sinon qui a du ciel.)